Article 3 - Série "Entrepreneurs voyageurs" - La face cachée du nomadisme
Stress, fatigue, peur de ne pas être compétent, peur de ne pas comprendre le marché du travail et de l’entrepreneuriat, isolation et autres : voici les mots sur lesquels il faut mettre des mots et que de plus en plus d’entrepreneurs nomades et entrepreneurs digital nomad osent dire à voix-haute !
Lorsque l’on parle des nomades numériques ou des entrepreneurs qui réussissent à l’étranger, on n’évoque que les réussites, parfois les échecs et les sacrifices dont ils ont dû faire. Cependant, on n’évoque peu les mal-être, les difficultés rencontrées qui ont eu des conséquences tant sur leur santé mentale que physique !
Aujourd’hui, dans ce troisième article, j’évoque cette face cachée du mode de vie de nomade et des conséquences liées à l’entrepreneuriat nomade ! Mon objectif est de démystifier, déglamouriser le volet utopique, paradisiaque de la vie d’un nomade : qu’il soit entrepreneur nomade ou digital nomad !
Les obstacles à franchir
Il y a de nombreux obstacles à franchir dont ceux liés à la préparation de ce projet de nomade et en partir pour tout ce qui concerne les démarches administratives (je t’invite à lire l’article 1 de la série estivale « entrepreneurs voyageurs ») : quels sont les documents à disposer et comment obtenir un visa ? Comment déclarer ses impôts et de s’assurer de ne pas payer double ces impôts ?
Par exemple : dans certains pays, lorsqu’il faut renouveler son visa de séjour, le nomade doit quitter le pays jusqu’à ce qu’il obtienne l’autorisation de revenir y séjourner. Ce cas-là est mis en place aux Etats-Unis.
Autre exemple, lorsque tu veux obtenir un visa PVT : il faut disposer d’une certaine somme sur un compte bancaire et avoir acheté son billet de retour. Ce le cas dans les pays suivants : Canada, Australie.
La barrière de la langue et la réalité des diversités culturelles d’un pays est également sous-estimées à l’arrivé des nomades ! Beaucoup n’envisage pas d’apprendre la langue du pays avant d’y séjourner. Certains n’ont pas conscience des enjeux culturelles et environnementales des pays. Enfin, chaque pays et au sein de chaque pays, il existe différents codes de communications ainsi qu’une pluralité de culture en raison de l’histoire et des ethnies.
Enfin, sur les réseaux sociaux, il parait facile de concilier le travail et le voyage or cela n’est pas vrai pour les personnes qui ont des difficultés à être organisées ! Rigueur et organisation doivent être les maître-mot pour les entrepreneurs nomades et surtout pour les digital nomades afin de continuer à réaliser les activités de prestations de services (pour les travailleurs indépendants) ou pour réaliser ses missions de travail (pour les salariés). Grâce à une bonne organisation, le nomade pourra s’initier à ce qu’il adore faire : voyager !
Autre point à prendre en compte : la distance avec les membres de sa famille et ses amis. Beaucoup de nomades accusent le coup du mode de vie choisit en raison du manque de contact avec des personnes qu’ils apprécient ! En matière d’amitié, il est paru difficile pour quelques nomades de conserver une amitié à longue distance !
Sortir. Réseauter. Faire des activités
Pour pallier ces difficultés et mieux faciliter son installation dans un pays étranger, voici trois activités à faire :
Activité 1 : Sortir et s’inscrire à des associations.
Pour faire la connaissance de certaines personnes et communiquer avec des francophones ou lusophones du pays où vous êtes, je vous invite à sortir. Pour cela, aller par exemple dans un musée, à une conférence qui aura lieu après la diffusion d’un film dans un cinéma indépendant, à une salle de danse ou à une troupe de théâtre. Tu peux aussi devenir membre d’une association locale !
Activité 2 : Réseauter
Sur le plan professionnel, il est important de réseauter. Pour cela, tu peux participer aux évènements organisés par les ambassades, la CCI et des associations d’entrepreneurs nomades et de digital nomad. Par exemple, au Portugal, l’Association The Lisbon Network organise des évènements professionnels et conviviaux pour permettre à ses membres et à des francophones, Portugais et lusophones de se rencontrer, de nouer des partenariats et de participer à des activités artistiques, culturelles ou sportives.
Activité 3 : Pratiquer ses passions, ses loisirs :
Enfin rien de plus plaisant que de pratiquer des activités que nous adorons faire. Face des difficultés, la pratique d’une passion, d’un loisir atténuent les sentiments négatifs. D’ailleurs, il existe des associations et entreprises qui proposent de pratiquer du sport, des activités culturelles et artistiques en groupe. Enfin, une retraite spirituelle ou sportive est une autre alternative pour faire face à des problèmes et mieux les gérer !
Ne pas hésiter à se faire aider
Une chose à faire : se faire aider et accompagner tant sur le plan professionnel que personnel.
Pour les entrepreneurs, les difficultés dont ils doivent faire face qui plus est à l’étranger les conduit à s’isoler. Or, dans le pays où ils séjournent, il existe des associations pour entrepreneurs où l’on peut parler de ces difficultés. Sans doute, il existera un psychiatre spécialisé pour les entrepreneurs nomades et les digital nomads pour leur permettre de s’exprimer sur leur mal-être ou les évènements positifs de leur vie dans le pays où ils séjournent. Sans doute, un coach sportif spécialisé pour les nomades leur permettra de planifier des séances de sports pour les aider à entretenir leurs corps et leurs esprits !
Voilà, je viens de vous donner deux idées de créations d’emploi en qualité de travailleurs indépendants 😉 à destination d’une clientèle de niche !
Si tu es une femme expatriée et entrepreneure ET enceinte dans un pays autre que celui de ta nationalité, tu pourrais être angoissée dans le suivi de ta grossesse donc tu aimerais être accompagnée dans cette grande étape de ta vie ? Sans doute grâce à ton adhésion dans une association, à ta participation à un évènement entrepreneurial pour femmes, tu rencontreras une autre femme entrepreneure qui a déjà vécue l’expatriation enceinte. En discutant avec elle, cette dernière pourra te conseiller sur les personnels médicaux à contacter. D’ailleurs, qui sait ? peut-être que dans l’association, tu rencontreras une infirmière et une gynécologue qui accompagne les femmes expatriée entrepreneure ou pas enceinte 😉. Ai-je donné une nouvelle idée de création de poste en tant qu’indépendant ? Où d’un département à créer dans les hôpitaux et cliniques ? Où de la création de postes de personnels soignants et médicaux spécialisés pour les femmes expatriées enceintes ?
Voilà la face cachée du nomadisme à connaître en amont de la préparation de son départ à l’étranger MAIS voilà, des informations qui sont des solutions pour faire face aux difficultés que tu rencontreras en tant que nomade. 😊
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